Qu’est-ce que le Zen ?

Hokai-join Méditation Boudhiste Zen

L’essence du zen c’est la méditation assise

Que se passe-t’il lorsqu’on s’assoit face au mur, sans bouger et silencieux pendant trente minutes ?

S’il vous plait, faites-en l’expérience !

On voit le flot incessant des pensées, des images, des souvenirs, des jugements bons ou mauvais. On voit les stratégies futures, les désirs à réaliser, ce qu’on a peur de perdre, ce qu’on veut éviter. On voit que l’on vit seulement dans le passé et le futur.

Jamais dans le présent !

Mais peu à peu, par la concentration sur la respiration et sur le corps, le flot se calme. Les pensées apparaissent et disparaissent sans qu’on s’y intéresse vraiment. La conscience est davantage absorbée dans l’observation du mouvement subtil du corps, des émotions, des perceptions, du mental, de la conscience elle-même.

Et lorsqu’il n’y a plus de mouvement du tout, quand l’esprit est parfaitement silencieux, il n’y a plus ni objets perçus, ni observateur. Seulement l’acte pur de percevoir ce qui est.

Puis une pensée s’accroche à nouveau, plus forte que les autres. On la suit, on échaffaude, on rêvasse… On perd l’instant présent. Jusqu’à ce qu’on s’en aperçoive et que l’on revienne à sa propre présence. Sans volonté particulière. Automatiquement, inconsciemment, naturellement…

La méditation se développe ainsi, vivante, sans cesse renouvelée, englobant tous ces aller-retours entre pensée vagabonde et compréhension intuitive. De l’une à l’autre sans discrimination.

“Dans l’intervalle entre deux pensées, vous êtes un être pur” disait Maître Doshin au VIIème siècle.

C’est cela, l’éveil de Bouddha. Ce n’est pas un état spécial. C’est simplement “demeurer dans la compréhension de l’apparition et la disparition des choses” sans s’identifier à elles.

Pratiquer zazen, la méditation assise zen, signifie revenir à la véritable dimension de l’être humain. C’est revenir à soi-même – non pas de façon égoïste, mais dans le sens de retour à l’essentiel de soi.

Un soi qui n’est plus figé, limité ni séparé du monde, mais un soi en totale solidarité avec tous les êtres. De cette compréhension, de cette sagesse jaillit alors, indissociable et dévoilée, une compassion illimitée.
Car c’est bien là le bonheur ultime de la pratique : la réalisation de soi pour le bien de tous les êtres.

>> continuer sur méditation zen à Aubagne